L' Artiste Peintre Antibois, spécialiste du portrait de star du cinéma, a découvert l'art forain à travers la peinture d'un beau manège, qui sera installé à Nice pour les fêtes de Noël. A l'évocation de sa dernière oeuvre, le regard du peintre Aja brille d'une lueur enfantine. La tête semble lui tourner au gré de merveilleux souvenirs. A l'image de ce manège "Belle Epoque" que l'artiste a totalement restauré. D'un coup de pinceau, Aja a redonné vie au vieux carrousel qui tronait avec de moins en moins de noblesse derrière le centre commercial de Nice-Etoile. Un lieu "déshérité", parfois mal famé, dans lequel les chevaux, carrosses et autres sujets magiques semblaient tourner un peu en rond. L'artiste peintre antibois, spécialiste du portrait de star du cinéma, a découvert l'Art forain à travers la peinture d'un beau manège, qui sera installé à Nice pour les fêtes de Noël. A l'évocation de sa dernière oeuvre, le regard du peintre Aja brille d'une lueur enfantine. La tête semble lui tourner au gré de merveilleux souvenirs. Durant cinq mois dans son atelier de l'avenue Pasteur, Aja a donc reconstitué une cinquantaine de tableaux qui composent le décor, pour rendre sa jeunesse au manège désenchanté. Ainsi, le chapiteau est constellé de sites niçois d'époque (Casino Ruhl, Tour Belinda, Mont Alban, Eglise Sainte-Réparate, ...). Le plafond se pare d'une chorégraphie mêlant anges et danseurs niçois, sur fond de vieux port... Tandis qu'un diable carnavalesque veille au parterre. Je lui ai redonné les couleurs pastel (orange, vert, bleu des vieux manèges, un peu comme les guimauves pour enfants sourit encore le peintre. Car au-delà des symboles et de l'adresse picturale, toute la magie de ce carrousel réside dans la joie colorée qui en émane. Tous les gens qui m'ont rendu visite pendant ce travail étaient fascinés par ce décor. Dès qu'on leur parlaient de manège, ils avaient un sourire de gosse. C'était génial, surtout en cette période de morosité". L'ouvrage, rutilant, flamboyant, sera bientôt réinstallé vers la place Masséna de Nice, juste avant les fêtes. Aja, le nouveau père Noël ?
Pour le festival du film, l'artiste antibois va exposer à Cannes une série de portraits commandés par des vedettes du cinéma de la pointure de Depardieu et Reno... A travers la peinture d'Aja, l'expression "se faire une toile" n'a jamais si bien collé au cinéma. Dans son petit atelier de la rue Pasteur, le peintre antibois "héberge" une galerie de portraits, digne de la montée des marches du palais au Festival de Cannes. Gérard Depardieu, Jean Reno, Jodie Foster, Liv Ullman, Francis Ford Coppola sont désormais immortalisés à la pointe de son pinceau. Comme si Aja avait réécrit le scénario de leur vie, à partir d'une photo. Un nouveau film, dont le peintre se fait le principal interprète, bien que son nom ne figure pas forcément au générique. "Au départ, je ne suis pas spécialement un fan de cinéma, mais mon talent commence à être reconnu, et de plus en plus de personnalités me demandent leur portrait, confie Aja. D'ailleurs, je n'aime pas trop m'imprégner de la filmographie d'un acteur avant de le peindre, je préfère m'inspirer de l'impression physique qu'il me laisse. Après, l'artiste est toujours étonné, il essaie de comprendre mon tableau, car il se redécouvre à travers mes yeux". A ce petit jeu de rôles, la fiction picturale rejoint parfois la réalité. Aja a déjà fait la connaissance de Jodie Foster à Montréal, "que j'ai représentée à l'image de la femme fleur de Picasso car pour moi l'association est évidente", et Francis Ford Coppola à Paris : "un homme fabuleux, généreux dans ses idées, son discours et ses films. Au début, je l'avais fait tumultueux et puis je me suis ravisé, pour peindre avec cet air de passion tranquille". Tchaac ! D'un coup de sabre offert par Yasuhiro Yamashita, le plus grand champion de judo japonais, la toile "ratée" s'est fendue pour laisser place à un portrait plus conforme à l'inspiration de l'artiste. En attendant de rencontrer ses autres modèles célèbres, Aja s'en est déjà fait le film, projeté en couleurs sur sa toile. Depardieu ? "C'est un acteur qui change sans arrêt de rôle, mais j'ai eu envie de lui faire jouer son propre rôle, d'où cette mise en abîme du tableau sur le portrait, comme un masque". Jean Reno ? "Son image forte, c'est le Grand bleu, j'en ai donc reproduit la symbolique avec cette diagonale azur en fond". Nicole Kidman ? "C'est une jolie femme, elle est un mélange subtil de douceur et forte détermination dans le regard, comme si elle avait une perception précise du lointain". Michel Simon : une gueule !"Bientôt, ce seront Harrison Ford et Kevin Costner qui compléteront la distribution de cette picturo-psychanalyse, à l'occasio du festival américain de Deauville. En attendant peut-être Michel Simon ("une gueule"), ou Robert de Niro. Une façon prometteuse de poursuivre une jeune carrière, pour laquelle AJA, second couteau dans son ancienne vie professionnelle, n'a pas hésité à se donner le beau rôle : "En peinture, je suis complètement autodidacte. A 45 ans, après un infarctus, j'ai dit stop à mon ancien boulot, et j'ai décidé d'être peintre professionnel. Depuis, je vis de ma passion, c'est fabuleux". Son exposition au prochain festival de Cannes n'est qu'un nouvel épisode de cette fabuleuse destinée d'un portraitiste de stars. Avec ou sans tapis rouge, son histoire de peintre semble bien promise au happy end. Durant tout le festival de Cannes, les portraits de vedettes du cinéma peints par AJA seront exposés au palais. Alexandre CARINI
Dans son atelier de l'avenue Pasteur, entre les murs de pierre, oeuvres terminées et en devenir, Aja mélange les genres de toute l'histoire de l'art et insuffle son propre style. Peintre original qui tient à garder le mystère de son vrai nom, Aja a commencé à peindre très jeune, dès l'age de dix ans. Il rompt aujourd'hui tous les tabous, peignant aussi bien des scènes érotiques que des allégories religieuses, cherchant avant tout à faire passer des messages personnels. Un style inclassable : il aime à mêler sacré et profane, ses oeuvres sont figuratives, symboliques et très colorées. Ainsi, il a peint un Jésus s'interrogeant sur son libre arbitre, la tête baissée, le spectre de la mort et une lumière vive semblant l'interpeller, comme il a critiqué dans une autre oeuvre les manipulations génétiques. Aja est une personnalité de l'art qui n'est comparable à aucune autre, ses peintures ne laissent personne insensibles, les réactions sont fortes : " On aime ou on déteste ". Aja ne peint qu'à l'huile, trouvant dans cette texture une véritable sensualité qui ressemble à son style. Peintre antibois, Aja a participeré à des expositions européennes ; à Paris, espace Equinoxe, porte de Champéret, où il a échangé expérience et sensibilité avec d'autres peintres ; mais aussi à Bruxelle et Berlin. Que dire de plus sur Aja, sinon qu'il "n'est à chaque fois ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre".